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Des policiers livrent du café à des manifestants pro-Palestine; le chef s’excuse

Un homme tient une boîte de café.

Un des manifestants qui bloquent le viaduc reçoit du café d'un sympathisant qui a été livré par un policier.

Photo : Twitter/CarymaRules

Radio-Canada

Une vidéo publiée sur les médias sociaux et reprise des centaines de fois qui montre des policiers de Toronto qui livrent du café à des manifestants qui occupent un viaduc surplombant l’autoroute 401 a créé la controverse, samedi.

Dimanche, le chef de la police de Toronto a présenté ses excuses et a réaffirmé son engagement à assurer la sécurité de la communauté juive.

Samedi, les policiers ont fermé la route Avenue entre l’avenue Wilson et l’avenue Bombay. Ce tronçon de route surplombe l’auroroute 401 à Toronto. Sur les médias sociaux, les policiers ont déclaré être sur les lieux pour assurer la sécurité des manifestants et des automobilistes.

Une vidéo de la manifestation publiée sur Facebook par Palestine House, une organisation communautaire, montre des manifestants tenant des drapeaux palestiniens et scandant Free Palestine (Palestine libre).

Une autre vidéo, publiée sur les médias sociaux samedi, montre des policiers apportant une boîte de café et des gobelets de papier à des gens sur le viaduc.

L'homme qui accepte le café dit à la personne qui tient la caméra qu'un sympathisant a apporté le café mais que la police ne l'a pas autorisé à monter sur le viaduc, et que la police l'a donc livré aux personnes qui se trouvaient sur le viaduc.

Marco Mendicino, député de la circonscription torontoise d'Eglinton-Lawrence et ancien ministre fédéral de la Sécurité publique, a critiqué la décision des policiers impliqués.

La police qui sert du café et de la nourriture aux manifestants ne fera qu'encourager l'obstruction délibérée de la circulation, compromettre la sécurité publique et accroître les frustrations locales, a déclaré M. Mendicino sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter. Des lois existent pour empêcher cela. Elles doivent être appliquées!

Anthony Housefather, un autre député du Parti libéral qui représente la circonscription de Mont-Royal, au Québec, a qualifié la décision des policiers de très mauvaise.

Or, le chef de la police de Toronto, Myron Demkiw, a présenté ses excuses dans un communiqué publié dimanche. Il se dit embarrassé par l'inquiétude et la confusion causées par une interaction particulière entre des agents et une personne.

Myron Demkiw de dos, le visage tourné.

Le chef de la police de Toronto, Myron Demkiw. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Cole Burston

M. Demkiw n'a pas précisé de quelle interaction il s'agissait, mais un porte-parole de la police a confirmé à CBC que la déclaration du chef était en lien avec la vidéo controversée.

Le porte-parole a déclaré que les officiers ont fait ce geste utile dans l'espoir de maintenir les tensions à un bas niveau et que cela ne devrait pas être interprété comme un soutien de la police à une cause ou à un groupe quelconque.

La déclaration de M. Demkiw est moins ambiguë. Permettez-moi d'être clair et sans équivoque : notre engagement à assurer la sécurité de la communauté juive de notre ville est inébranlable. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir dans les lieux qui ont été ciblés pour la manifestation afin de faire respecter et d'appliquer la loi, a-t-il écrit.

Le Centre for Israel and Jewish Affairs [Centre pour les affaires juives et israéliennes, traduction libre], qui défend les intérêts des fédérations juives au Canada, a commenté la vidéo, samedi.

Ce soir, nous avons discuté avec la police de Toronto de l'impact des rassemblements continus sur Avenue et la 401 et de ce que notre communauté ressent face aux images d'agents livrant du café aux "manifestants anti-Israël". Notre message était clair : la perturbation constante de cette route majeure doit cesser maintenant. Ce n’est pas un site de manifestation typique. Il s’agit d’un viaduc au cœur d’un quartier résidentiel qui abrite de nombreuses familles juives. Toronto ne peut pas devenir une ville où quelques dizaines de "militants" peuvent nuire à un quartier entier presque quotidiennement.

Avec les informations de CBC

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